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Sean McEvoy, policier est retrouvé mort dans sa voiture. Les circonstances ne laissent aucun doute, il s'est suicidé.
Jack McEvoy, son frère jumeau est un journaliste reconnu. Bien que très touché psychologiquement par le décès de son frère, il n'arrive pas à croire au suicide : il y a d'abord un mot laissé par son frère qui lui semble bizarre et puis l'enquête semble avoir été vite réglée laissant quelques zones d'ombres.
Jack décide alors de mener son enquête. Et si ce n'était pas un suicide ? Et si ce n'était pas le seul policier à avoir trouvé la mort dans des circonstances similaires ?
Notre critique : Toutes les critiques de livres diront que le poète est un excellent roman et nous nous joignons à eux dans cet avis. Les 540 pages délivrent un suspens implacable qui mène vers un dénouement inattendu. Bref tous les ingrédients pour un policier réussi.
Notre note : 17/20
L’air impassible, je me retournai vers elle pour la première fois depuis que nous
étions montés en voiture. Je me sentais reprendre du poil de la bête. La confiance en moi,
qu’elle avait écrasée de manière experte sur le lit de ma chambre d’hôtel, retrouvait une
seconde jeunesse. À moi maintenant de la manipuler.
— Je croyais que vous vous déplaciez toujours par deux, lui dis-je encore.
Nous étions de nouveau arrêtés à un feu rouge. Au loin, je distinguais l’entrée de
l’autoroute. C’était maintenant ou jamais.
— En général, oui, me répondit-elle. Mais tout le monde était très occupé aujourd’hui
et, d’ailleurs, en quittant Quantico, je pensais juste me rendre à la fondation pour
interroger Oline et le Dr Ford, et récupérer les dossiers. Franchement. je ne pensais pas
effectuer une arrestation.
Son petit numéro se désintégrait rapidement. Je voyais clair maintenant. Pas de
menottes. Pas de collègue du FBI. J’étais assis à l’avant. Et je savais que Greg Glenn
ignorait où je logeais à Washington. Je ne le lui avais pas dit, et je n’avais pas réservé ma
chambre par l’intermédiaire de l’agence de voyages du Rocky, pour des questions de
temps.
Mon portable était posé sur le siège entre nous. Dessus, elle avait empilé les
photocopies des dossiers, le recueil de Poe et mon carnet. Je récupérai le tout.
— Que faites-vous ? demanda-t-elle.
— Je descends. (Je lançai les protocoles sur ses genoux.) Tenez, vous pouvez les
garder. J’ai tous les renseignements dont j’ai besoin.
J’ouvris la portière.
— Restez où vous êtes, bordel !
Je me tournai vers elle, avec un grand sourire.
— Avez-vous conscience que recourir à la grossièreté est une tentative misérable pour
rétablir votre supériorité ? Écoutez, c’était bien vu, mais malheureusement, il vous
manquait quelques bonnes réponses sur la fin. Je vais prendre un taxi pour rentrer à
l’hôtel. J’ai un article à écrire.