Le monoxyde de carbone est la première cause d'intoxication en France. Ce gaz de formule chimique CO est un produit issu de la mauvaise combustion d'un combustible : bois, gaz, etc... L'hiver est donc la période la plus à risque et la chaudière est le dispositif de chauffage le plus souvent mis en cause dans les intoxications au monoxyde de carbone.
L'intoxication aiguë à ce composé entraîne chaque année plus de 1000 hospitalisations et plusieurs centaines de décès.
Le danger du monoxyde de carbone réside dans le fait qu'il est totalement inodore, incolore et non-irritant. Il entraîne une perte de conscience empêchant la victime de s'extraire de la zone de danger.
Tout appareil à combustion, qu'il soit au gaz, au bois, au charbon, à l'éthanol ou à l'essence est une source potentielle d'émission du gaz. Seul un contrôle régulier, généralement fixé au minimum à une fois par an, par un professionnel et un entretien régulier du dispositif de chauffage ou de production d'eau chaude permet de limiter les risques.
Tout comme pour les risques d'incendie, la présence d'un détecteur de monoxyde de carbone permet de détecter toute émission avant l'apparition des symptômes.
Selon la fiche de sécurité consultable sur le site de l'INRS, le monoxyde de carbone est un gaz extrêmement inflammable. Il est toxique par inhalation. Il présente un risque avéré d'effets graves pour les organes à la suite d'exposition répétées et d'une exposition prolongée par inhalation.
Sa forte toxicité est due à sa grande affinité avec l'hémoglobine causant une hypoxie : il remplace l'oxygène vital à l'organisme. Les premiers symptômes sont les maux de tête, les nausées et des vomissements. L'exposition peut devenir mortelle depuis moins d'1 heure. Le diagnostic est d'autant plus fiable s'il touche plusieurs personnes dans la même pièce. Il est alors urgent d'aérer et de quitter la pièce au plus tôt et impératif d'appeler les urgences (le 112 ou le 15).