En choisissant de ne pas utiliser d’herbicides dans son potager, le jardinier s’expose à la prolifération des mauvaises herbes.
Pourtant, le désherbage bien qu’il soit fastidieux est indispensable pour le bon développement des légumes. En effet, les adventices sont en concurrence avec la plante cultivée et ralentissent la croissance du plant.
Les plantes annuelles poussent chaque année, fleurissent et montent en graine comme les orties, les pissenlits. La solution la plus efficace pour limiter leur développement est de les arracher avant qu’elles ne produisent des graines. Un binage régulier permet donc d’en venir plus ou moins vite à bout.
Les vivaces, comme le liseron, le chiendent, forment des racines traçantes. La seule solution consiste à casser ces racines en bêchant assez profondément. Malheureusement, les racines se développent à nouveau. Seul un bêchage régulier permet de voir le potager ne pas être envahit et de les éliminer.
Les désherbants chimiques (les plus connus sont les herbicides systémiques à base de glyphosate) ont certes une action efficace mais peuvent polluer la terre du jardin. Ils sont donc à éviter autant que possible. De plus les techniques que nous vous présentons sont particulièrement économiques.
Technique du faux semis : un fois la terre bien travaillée, un multitude de jeunes pousses font naturellement leur apparition. La technique du faux semis consiste à préparer la terre et d’attendre que les plantes indigènes apparaissent. Un sarclage léger permet de les éliminer. La terre est ainsi prête à être ensemencée. La méthode est assez efficace à condition de ne pas faire remonter des graines enfouies lors du sarclage ou du semis.
La bâche plastique : sur le même principe que le faux semis mais cette fois on étend un film PVC transparent. La chaleur va faire germer rapidement un grand nombre de graine qui vont ensuite s’étouffer sous le plastique. L’avantage de la méthode est de désherber et de réchauffer le sol en même temps ce qui permet de gagner quelques jours sur la date du semis!
Le paillage : il peut être effectué à partir de végétaux (tontes, végétaux broyés, etc...) ou de cartons d'emballages marrons.
Attention également à la qualité du terreau et d'une manière générale aux amendements : ils peuvent être infestés de graines prêtes à germer !
Les plantes indigènes permettent de mieux connaitre la nature du sol et d'éviter de faire des erreurs sur les amendements. Le liseron prolifère sur terre trop riche en azote, les boutons d'or aiment les sols argileux. On parle de plantes bio-indicatrices.
Certaines mauvaises herbes permettent aussi de réaliser des purins comme celui de l'ortie qui permettra d'effectuer une lutte biologique contre les parasites. Le purin d'ortie est aussi un excellent fertilisant .... le tout gratuitement. Alors peut-être faut-il leur laisser une petite place au potager !