Accueil > Maison > Jardinage

Reconnaître la nature de la terre du jardin

Sableuse, argileuse, acide ou calcaire, la nature de la terre joue un rôle primordial dans la réussite du potager et la bonne santé des plantations que ce soit des légumes, des fleurs ou des arbres fruitiers. Certaines plantes, d'ailleurs, ne se développent que dans un type de sol particulier comme les terres de bruyère (comme les Hortensias par exemple). Une terre riche, idéale à la culture potagère, est composée de 60% de sable, 20% d'argile, 10% de calcaire et 10% d'humus. Ce n'est malheureusement généralement pas toujours le cas.

Les sols argileux sont caractérisés par des terres lourdes et collantes. Elles ont l'avantage d'être riches en éléments nutritifs et bien qu'elle se craquellent en surface, elles retiennent l'eau. Les fruits et légumes qui demandent beaucoup de matière organique pour se développer s'y plairont : c'est le cas des courges, des tomates, des salades et des poireaux. Les légumes racines comme les carottes ou les panais seront plus difficiles à cultiver. Il faudra impérativement bien travailler la terre et casser les mottes pour la rendre la plus meuble possible afin de laisser les racines s'épanouir. A l'inverse, les terres sableuses sont légères, souvent pauvres et acides. Elles se travaillent facilement mais ne retiennent pas l'eau ce qui peut être problématique en période estivale. Les légumes racines y trouvent de bonnes conditions de pousse mais il faudra veiller à enrichir le sol avec des amendements tels que le compost ou du fumier. Les pois et haricots, peu gourmands en matières nutritives pousseront parfaitement dans les sols sableux. Ils capteront par ailleurs l'azote de l'air et enrichiront le sol.
Après avoir analysé la nature de son sol, Le jardinier aura tout intérêt à le corriger pour le rendre fertile et riche en nutriment afin de faciliter le développement des plantations.

Le type de sol et comment l'amender

Pour déterminer la composition de la terre de votre jardin, remplissez au deux tiers un bocal en verre avec de la terre (ne pas creuser trop profondément - 20 cm environ soit la profondeur correspondante au bêchage) et complétez avec de l'eau. Agiter et laissez décanter.
Différentes couches apparaissent : les pierres, le sable, l'argile, l'humus puis les résidus de végétaux. La hauteur de chaque couche de sédimentation permet de déterminer la composition du sol.

Sol humifère et culture

Le compost est un allié de choix pour le jardinier que le sol soit argileux ou sablonneux. En effet il permet d'alléger un sol trop argileux et de retenir l'eau dans un sol sablonneux.
On peut également amender efficacement un sol argileux avec du fumier ou toutes autres apports riches en matières organiques.
S'il est possible à condition d'être patient de modifier la nature du sol, il est aussi intéressant de laisser faire la nature en récoltant ses propres graines. Les fruits et légumes s'adapteront au sol.

Le pH (composition chimique du sol)

Selon le pH de la terre, les légumes pousseront plus ou moins bien. Un sol neutre (pH = 7) est idéal. En cas d'écart, rien n'est perdu : des amendements permettent de rétablir l’équilibre. Sur sol alcalin (calcaire), les apports de compost sont à privilégier. A l'inverse, une terre acide pourra être améliorée avec des apports de chaux.

comment mesurer le pH ?

Le moyen le plus simple pour savoir la terre du potager est acide ou basique, consiste à la mettre en contact avec du vinaigre blanc ou du bicarbonate de soude. Placer un peu de terre dans une coupelle et ajouter du vinaigre blanc. L'apparition de bulles indique un sol calcaire (l'acidité du vinaigre réagit avec les carbonates du sol en produisant du gaz carbonique qui bulle). A l'inverse l'ajout d'une solution de bicarbonate de soude dans une autre coupelle contenant la terre indiquera un sol acide en cas d'effervescence (toujours due à la libération du gaz carbonique).

La seconde solution consiste à faire la mesure à l'aide de papier pH. Il se présente soit en rouleau soit sous forme de bandelettes et change de couleur en fonction du pH de la solution dans laquelle on le trempe. Le test donne donc une valeur plus ou moins approximative du pH du sol. Il faudra toutefois veiller à prélever la terre à différents endroits du potager pour une valeur plus fiable.

L'utilisation d'un pH-mètre muni de son électrode de verre permet d'avoir un résultat très précis. C'est aussi la solution la plus coûteuse. Il sera prudent là aussi d'effectuer un échantillonnage du sol et ne pas oublier d'étalonner le pH-mètre.